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L'enquête "+ 1,5°C"

par Marianne Rufet

La Bretagne dans l'urgence climatique

"1,5 degré : la Bretagne dans l’urgence climatique", c'est le projet éditorial de l'année du master 2 - Journalisme Reportage et Enquête. Une production multimédia et multiformat qui a été diffusée début avril sur le site internet de France 3 Bretagne. Une enquête d’une grande richesse qui a mobilisé les étudiantes et étudiants pendant six mois y compris durant la période de confinement ; une belle prouesse compte tenu des moyens et des compétences techniques à mobiliser.

Un projet éditorial piloté par Christophe Gimbert (responsable du master) et Benjamin Keltz (maître de conférence associé) avec la collaboration de Bertrand Gobin pour les longs formats, d’Aurélie Crété pour la web-série TV et Ronan Le Mouhaër pour les podcast radio, tous trois journalistes intervenants de l'école de journalisme.

Présentation

Loin de l’image d’une région sous les averses, la Bretagne est-elle en train de changer de visage ? À quoi pourrait-elle ressembler en 2040 ? Les étudiantes et étudiants en journalisme de Sciences Po Rennes ont mené l’enquête sur les effets du futur climat breton."+1,5°C à la surface de la terre à l’horizon 2040. Ce degré supplémentaire pourrait bien changer notre mode de vie. C’est ce qu’annonce le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Son rapport de 2018 a été notre point de départ, notre pièce maîtresse. Nous l’avons décortiqué, analysé, pour finalement nous demander : qu’est-ce que ça va changer, +1,5°C, dans le quotidien d’un Breton ?

"Nous sommes quatorze étudiantes et étudiants en journalisme à Sciences Po Rennes et, pendant trois mois, nous avons mené l’enquête. Nous avons sillonné la Bretagne, de Guipry-Messac à Brest, de l’Île-Tudy à Saint-Malo, nous vous avons rencontrés pour comprendre comment l’on vit l’impact du réchauffement climatique aujourd’hui, et comment on le vivra demain.

Le média satirique Le Gorafi ironisait volontiers pendant les canicules de l’été dernier et titrait : "La Bretagne ferme sa frontière face à l’arrivée massive de réfugiés climatiques". Nous avons pris  "l’information" au sérieux et nous avons rencontré les premiers migrants climatiques de la région. Ils viennent de Lyon, du Midi ou de l’Est. Ils sont retraités, sympathisants de la théorie de l’effondrement ou simplement de passage. Et les experts nous l’ont confirmé : oui, si certains déménagent déjà, c’est à cause du climat. Cet afflux de population, la Bretagne ne l’a pas véritablement préparé.

Plus d’habitants, mais aussi plus de sécheresses, et ce sont les ressources hydriques qui en pâtissent. Dès 2040, la Bretagne pourrait manquer d’eau potable. De nombreuses rivières sont déjà polluées par des rejets liés aux activités agricoles. Alors que 100 % des réserves d’eau doivent être classées en bon état en 2027 selon la directive-cadre sur l’eau, experts et élus nous ont confié que cet objectif est impossible à tenir.

Moins de pluies en été, mais plus de précipitations en hiver. Conséquence : les crues seront plus nombreuses qu’aujourd’hui tandis que la hausse du niveau de la mer favorisera des risques de submersion sur le littoral. Certaines communes sont habituées à ces aléas climatiques même si, bien souvent, les élus gèrent la crise uniquement quand les dégâts sont déjà là. Un dilemme se pose alors aux habitants : accepter de vivre plus souvent les pieds dans l’eau ou fuir pour leur confort de vie.

"Pour vous faire découvrir tout cela, nous vous proposons trois options : une web-série vidéo, des longs formats, mais aussi des podcasts, tout cela à retrouver sur le site de notre fidèle partenaire éditorial depuis cinq ans, France 3 Bretagne. De l’information sous toutes ses formes et un contenu hors des sentiers médiatiques du moment".

En savoir +

"+ 1,5°C - La Bretagne dans l’urgence climatique"

À découvrir et redécouvrir sur le site de France 3 Bretagne et sur les réseaux sociaux :

 

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