cours quatrième année

L’étude des questions internationales sont au croisement de plusieurs disciplines comme la science politique, le droit, l’économie, l’histoire, la sociologie, la géographie et bien sûr les Relations internationales. Ces approches diverses s’efforcent de saisir un champ d’étude très vaste qui couvre une multitude de réalités et d’acteurs. L’objectif de ce séminaire sera d’abord d’aider les étudiants à se repérer parmi quelques-unes de ces disciplines, en spécifiant pour chacune d’entre elles leurs objets de prédilection ainsi que le type de questionnements ou de méthodes qui les sous-tendent. Les étudiants désirant poursuivre leur parcours dans des filières orientées vers l’international seront ainsi mieux à même de cerner les spécificités des différentes offres de formation

Le séminaire vise ensuite à accompagner les étudiants dans la réalisation d’un mémoire de recherche sur une question internationale, partant de la conviction que, quelle que soit l’orientation future des étudiants, la recherche est un élément essentiel de formation. En effet, l’acquisition des rudiments de la démarche scientifique dote l’étudiant de compétences, de savoir-faire, d’expériences concrètes d’enquête qui peuvent être valorisés et transférés hors du champ académique. Autrement dit, le séminaire ne conduit pas nécessairement aux métiers de la recherche.

Mais comment travailler sur des questions internationales depuis Rennes ? Le séminaire invite justement à réfléchir aux différentes démarches possibles pour construire un objet de recherche et conduire une enquête originale. Les étudiants devront choisir un thème de recherche qui peut concerner autant les acteurs ou les objets classiques des questions internationales comme les relations interétatiques, les conflits, les intégrations régionales, les organisations internationales, les organisations non gouvernementales que des problématiques plus transversales comme les circulations et migrations, les risques globaux (environnementaux, climatiques, sécuritaires, sanitaires, etc.), les mobilisations transnationales, les trafics et mafias, les mega-events, les questions de l’interculturel ou de la globalisation culturelle, etc.

Le séminaire est également un espace de réflexion sur la construction des représentations de l’international. Toutes les séances débuteront par une présentation par 2 ou 3 étudiants d’une question tirée de l’actualité internationale à partir de sources françaises et étrangères. Il ne s’agira pas de faire une revue de presse internationale mais de réfléchir à la façon dont est construite une actualité, un problème (par exemple comment la presse de différents pays a perçu les élections présidentielles françaises et leur impact sur les relations bilatérales).

Le séminaire est enfin un espace de mise en commun d’expériences de recherches et de discussions entre les étudiants et les intervenants.

Le séminaire se déroulera donc selon trois types de séances :

• Des séances méthodologiques où seront abordées questions relatives à la réalisation d’un mémoire : construction de l’objet, problématique, techniques de l’enquête, écriture du mémoire.
• Des séances de présentation par les étudiants des avancées de leur travail pour la réalisation du mémoire.
• Des séances « conférences » pendant lesquelles des chercheurs ou des professionnels présenteront leurs études, leurs expériences professionnelles, leurs expertises sur un sujet précis. On pourra ainsi accueillir des représentants d’ONG internationale, du Ministère des Affaires Etrangères ou des représentations consulaires, d’Organisations Internationales, de direction internationale au sein de collectivités locales, etc. Le choix définitif des intervenants sera déterminé en début d’année en fonction des thèmes et des objets d’étude choisi par les étudiants. Chaque séance « conférence » sera préparée en amont par plusieurs étudiants qui devront également animer la séance.

Et après… ? Le séminaire est une passerelle pour des Masters orientés vers l’international (quels que soient leur spécialisation) ou dans lesquels il peut exister une dimension internationale (par exemple la coopération décentralisée mise en place par les collectivités territoriales).

Nombre d’étudiant maximum : 15

Mode de sélection : lettre de motivation (avec éventuellement un projet de recherche pour le mémoire).